Teen movie

Le terme « teen movie » veut tout simplement dire film d’adolescent. Ce genre met en scène des personnages ados et leur passage à l’âge adulte.  Il traite de la rébellion contre la société et les parents, le désir de s’intégrer, le premier amour, la première fois, le sentiment d’aliénation bref toute la crise d’ado.

Ce genre nait à l’époque de l’ « invention » de l’adolescence, c’est à dire après-guerre avec les baby boomers qui sont une génération très nombreuse, à une époque de prospérité économique donc qui a beaucoup d’argent de poche à dépenser dans les loisirs. Ils n’ont pas à travailler dès la fin du collège contrairement aux générations précédentes et se créent une culture propre entre enfance et âge adulte.

Les producteurs veulent profiter de cette manne financière que sont ces adolescents et ils créent des films qui leur sont dédiés. L’un des plus célèbres premiers teen movie est La Fureur de vivre réalisé en 1955 par Nicholas Ray, ce film rendra célèbre James Dean et fera de lui une icône. Comme tous les premiers teen movie c’est un film assez dramatique, voire tragique. Petit à petit le genre ira de plus en plus vers la légèreté et le comique. Le teen drama sera relégué à la télévision ou à la science fiction.  Il y a dans les années 70, une seconde ère du teen movie. Ceux-la sont entre deux genres, un mélange de comédie et de drame, on le voit avec Un Eté 42 réalisé par Robert Mulligan, Class of ’44 de Paul Bogart puis American Graffiti de George Lucas (oui, ce George Lucas).

Le genre va définitivement vers la comédie, même l’humour gras avec Animal house en 1978 qui raconte la vie d’une fraternité universitaire. En France à la même époque sort A nous les petites anglaises ou  La Boum 1 et 2 qui sont (plus ou moins) du même tonneau. John Hugues même s’il le fait de façon plus subtile ( pas toujours cf Weird Science)  continue dans la même veine dans les années 80. Cependant  il est l’un des seuls à avoir donné une légitimité critique au genre, notamment avec son chef d’oeuvre qui joue avec les stéréotypes de celui-ci : Breakfast ClubLe genre explose en terme de popularité dans les années 90 avec American Pie. J’ai casé les teen movie dans la catégorie romantique car avec le sexe, l’amour  (le premier amour particulièrement) est le sujet principal de ces films. C’est un genre très stéréotypés avec de nombreux archétypes (du coup cet article sera facile à faire).

 

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Clichés:

La pom-pom girl : 

Le lycée est un environnement à la hiérarchie sociale stricte en terme de popularité. A sa tête, il y a la fille la plus aimée. Elle est souvent, mais pas systématiquement, chef de l’équipe de pom-pom girls, elle est belle et blonde aux yeux bleus . Elle est  cruelle et aime à humilier les gens moins beaux et moins populaires. C’est une narcissique, une fille à papa (qui est généralement très riche), une snob  et une fashionista. Elle est généralement l’ennemie de l’héroïne, c’est LA méchante du teen movie. Les exemples sont innombrables il y a Regina George dans Mean Girls , Heather Chandler dans HeathersBrooke dans Kick-ass 2 Cordelia Chase dans Buffy contre les vampiresNaomi Clark dans 90210.  Ce cliché a souvent été subverti, dans Clueless Cher Horowitz y correspond mais est une gentille fille. Buffy est comme ça au début de la série mais elle finit par changer au fur et à mesure lorsqu’elle devient tueuse de vampires, Cordelia fera d’ailleurs de même. Parfois on donne à ce personnage une vraie profondeur et un passé lourd (certains diraient une excuse freudienne) qui explique son comportement.  Par exemple Naomi Clark a une vie de famille difficile et a été violée.

Le Geek :

 Il se situe tout en bas de la hiérarchie du lycée, il est impopulaire et très souvent victime de harcèlement de la part des membres de l’équipe de foot américain qui le frappent ou l’enferment dans un casier . C’est souvent quelqu’un de très intelligent il a d’excellentes notes, il s’y connaît en nouvelles technologies, il adore Le Seigneur des anneaux, World of Warcraft etc… Il passe beaucoup de temps devant son ordinateur. Il peut aussi faire parti du club d’échecs. Il a sa petite clique d’amis geek mais il est très peu sociable, il est puceau, n’a jamais eu de petite amie et il est très peu à l’aise avec les filles. Il est assez laid  porte des lunettes et un appareil dentaire. Il est aussi asthmatique et utilise son inhalateur constamment. Tout ça  ne l’empêche pas de fantasmer sur la plus belle fille du lycée qu’il réussira à séduire. C’est un personnage positif qui attire notre sympathie.

Le Jock :

 Il est généralement le petit ami de la pom-pom girl. Il est quaterback de l’équipe de foot américain, il est grand, beau, populaire. Toutes les filles veulent coucher avec lui  et tous les mecs veulent être son pote. Selon les films il est soit un gentil garçon qui n’aime pas tyranniser les plus faibles et finira par sortir avec une fille impopulaire ou alors un gros salaud qui aime maltraité tout le monde particulièrement, les geeks et autres premiers de la classe. Dans le dernier cas il est aussi incroyablement stupide et très mauvais élève, mais il ira quand même dans une grande université grâce à un « sport scholarship », une tradition américaine qui permet aux (très) bons sportifs de faire de grandes études, en échange ils doivent jouer pour l’équipe universitaire, gagner beaucoup de matchs et ainsi rapporter des pépettes à l’Université. Il est parfois un homosexuel « dans le placard » qui fait du sport parce que son père l’exige/pour se prouver à lui-même sa masculinité. Ce cliché vient de l’importance qu’a le sport dans la société américaine, il est aussi issu d’un autre cliché (international celui-là) qui veut que les sportifs soient des crétins.

Le rebelle :

C’est l’un des plus vieux clichés du « teen movie », un peu disparu aujourd’hui. Le rebelle est un très beau jeune homme ténébreux qui a un lourd passé. C’est un écorché vif qui rejette l’autorité, celle des profs comme de ses parents. Il rejette aussi les cliques et la « hiérarchie sociale » du lycée, c’est un grand solitaire il ne se mélange pas aux autres, bref il est trop « dark ». Il peut prendre de la drogue mais ce sera une drogue ancienne type  opium ( petit aparté: dans les films on fait souvent la différence entre la « bonne » drogue qui rend un perso cool type absinthe, opium etc…  et la « mauvaise » drogue type cocaïne ou héroïne qui fait d’un perso soit un méchant soit une larve pathétique).  Il aura une histoire d’amour soit avec une pom-pom girl soit avec une intello chouchoute des professeurs dont il changera la vision de la vie. Le meilleur représentant de ce stéréotype est James Dean dans La Fureur de vivre.  Ce cliché est très ancien c’est une version moderne du héros byronien.

Le bal de fin d’année : 

Un passage important pour tout teen movie (américain) qui se respecte. Le bal de fin d’année constitue souvent le climax du film. Il y a une montée en tension, on se demande qui va y aller avec qui, le héros lorsqu’il/elle est moche et impopulaire se demande s’il/elle pourra y aller tout court, car il est évidemment interdit de s’y rendre sans cavalier ou cavalière. Le bal est très classe on y vient en costume avec nœuds papillons pour les garçons, en grande robe pour les filles. Le garçon s’il est attentionné (et en a les moyens) peut même emmener sa cavalière au bal en limousine. On élit un roi et une reine du bal ce qui mène à des tractations, des manipulations,  la méchante pom-pom girl voulant absolument être reine, elle est généralement battue par une geek. Cet aspect du cliché est subverti dans Carrie où la méchante pom-pom girl fait tout pour que Carrie soit élue et ainsi l’humilier publiquement.  Le bal est un moment magique et très romantique qui a un côté conte de fées.

Le garçon a réservé une chambre d’hôtel (décidément ce genre de soirée peut revenir cher) pour que lui et sa cavalière « le fassent » ensemble pour la première fois après le bal. Enfin, c’est la première fois pour elle, rarement pour lui. Il se passe alors généralement deux choses soit la fille est une « good girl » et décide qu’elle n’est vraiment pas prête, alors son copain qui révèle sa vraie nature de « salaud »  l’insulte et la quitte. Soit ils vont jusqu’au bout et lorsque la fille se réveille elle est seule dans le lit, son copain ne répond plus à ses appels, garde ses distances, l’évite quand il la voit bref il a eu ce qu’il voulait et est passé à autre chose. Ce cliché est subverti dans American Pie car les sexes sont inversés, lorsque Jim se réveille il s’aperçoit que Michelle est partie et l’a utilisé (mais il est quand même content de s’être dépucelé donc ça va).

Tu ne me comprends pas ! :

Un ado dans ce genre de film est en constant conflit avec ses parents, lesquels sont très souvent inutiles et ne comprennent rien à rien. Cela caresse dans le sens du poil le public de ces films qui sont les ados eux-mêmes. Ce cliché est évité dans American Pie où Jim est constamment sauvé de situations extrêmement gênantes par un père (très) compréhensif. Tous ceux qui ont vu le film auraient aimé avoir un père comme Noah Levenstein

Casiers :

Toutes les discussions importantes se passent près des grands casiers en fer où les lycéens rangent leurs affaires. Beaucoup d’élèves de 6ème français ont dû fantasmer sur ces casiers, ils leur auraient éviter de porter 50 kilos dans leur cartables.

Dawson casting :

Les lycéens dans les « teen movie » sont toujours joués par des acteurs ayant 25-30 ans voire plus, ce que y est moyennement crédible même si ça dépend avant tout de la tête des acteurs. Aux usa certains appellent cela le « Dawson casting » du nom de la célèbre série, ce qui est injuste car James van der Beek qui joue le héros éponyme avait à peine 20 ans à l’époque et Katie Holmes était réellement au lycée.

 

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Du cul! du cul! du cul! :

 Selon les teen movie tous les ados (je dis bien TOUS) sont obsédés par ça.

Une petite soirée entre amis :

Très souvent le héros va profiter d’une absence de ses parents pour organiser une fête avec ses amis proches, seulement ces amis amène des amis à eux qui amène des amis… et la petite fête se transforme en bacchanale, il y a de la drogue, de l’alcool, du sexe,  notre héros retrouve chez lui des gens qu’il ne connaît pas. Les « invités » salissent tout et  cassent le vase ming préférée de maman etc… La mésaventure servira de leçon au personnage.

Ivy League :

Tous les persos postulent pour une université de l’ivy league et le plus souvent ils réussissent l’examen. On appelle ivy league le groupe d’universités les plus prestigieuses des USA comme Harvard, Yale, Columbia, Princeton, Brown etc… mais seulement 16% des américains ayant fait des études supérieures y sont allés, donc c’est moyennement crédible.

La fin d’une époque :

L’adolescence c’est le difficile passage à l’âge adulte. Les teen movie se passent généralement dans la dernière année de lycée et les personnages vont donc se quitter (et leurs parents, leur ville etc…) pour aller dans leurs universités respectives. Il y a souvent une ambiance mélancolique à la fin, avec une cérémonie de remise des diplômes émouvante.

Harcèlement scolaire: 

Un autre grand thème du teen movie, il est lié au sujet de la hiérarchie sociale. Tous les rejetés se font moquer insulter, battre, enfermer dans des casiers etc… C’est quelque chose qui est existe partout mais particulièrement aux USA où ça prend des proportions dramatiques et a mené à de nombreux suicides. Ceci dit le harcèlement scolaire existe surtout en primaire et au collège, il est beaucoup moins présent au lycée où les gens sont plus matures, alors qu’Hollywood le représente essentiellement à cette période.

 

Buddy cop

Le Buddy cop film est un sous-genre du film d’action. C’est un film  où deux personnes, généralement (mais pas toujours) deux policiers, qui ont des personnalités et des caractères très différents sont obligés de travailler ensemble pour résoudre un crime et qui au fil de l’enquête deviendront amis. D’où le terme « Buddy » qui est de l’argot anglais et qui veut dire « pote » et cop qui veut dire « flic ». Très souvent l’un d’eux sera plus âgé et quelqu’un qui suit les règles, l’autre sera un jeune rebelle, un iconoclaste, qui ne cesse de les transgresser. Ils sont généralement de races, de cultures ou d’ethnies différentes. Il y a une grande dose de comédie dans ces films dû à ces drôles de couples, en effet le contraste entre l’homme sérieux et le foufou est un vieux procédé comique qui vient du cirque avec le duo  de l’auguste et du clown blanc. Chien enragé d’Akira Kurosawa est vu comme un ancêtre du Buddy cop, mais ça reste un film très sombre. Un précurseur plus évident serait Dans la chaleur de la nuit réalisé en 1967  où un inspecteur noir de Philadelphie et un sheriff raciste du Mississippi doivent enquêter ensemble sur un meurtre, mais encore une fois le film est un peu trop sérieux, trop militant (Il a été fait à l’époque de la lutte pour les droits civiques des noirs américains avec Martin Luther King etc…). De plus il n’y a pas la dichotomie inspecteur conformiste/ inspecteur rebelle, et il y a assez peu d’action.

Le premier vrai Buddy cop est 48 Hrs réalisé en 1982 par Walter Hill avec Nick Nolte et Eddie Murphy, le film a lancé la carrière de ce dernier. C’est l’histoire d’un inspecteur et d’un voleur condamné qui font équipe pour attraper un tueur de flics, ils ont 48 heures pour le faire car c’est la durée de la liberté surveillée du voleur. L’inspecteur à besoin de lui car le tueur de flics est un de ses anciens complices de casse. Ensuite il y a Le Flic de Beverly Hills en 1984 encore avec Eddie Murphy, qui a fait de lui une superstar, ce genre lui a porté chance comme à beaucoup d’acteurs noirs des années 80. Le film raconte l’histoire d’un flic du ghetto de Detroit qui en remontant le fil  d’ une enquête doit aller dans le quartier huppé de Los angeles, Beverly hills, où son ami d’enfance est garde de sécurité. Le chef d’oeuvre du genre est L’Arme fatale de Richard Donner, réalisé en 1987 avec Mel Gibson dans le rôle d’un flic suicidaire qui prend des risques inconsidérés  et Danny Glover qui est un vieux flic procédurier et pressé d’arriver à la retraite. Il y a aussi Bad Boys premier film de Micheal Bay en 1995 avec Martin Lawrence et Will Smith et enfin la saga Rush Hour. La France a eu son Buddy cop avec Union Sacrée d’Alexandre Arcady où un flic juif doit faire équipe avec un flic arabe pour arrêter des terroristes islamistes. Cependant il n’y a pas l’humour qu’il y a généralement dans les Buddy cop américains. Le Canada a aussi son Buddy cop avec Bon cop, Bad Cop qui raconte l’histoire d’un flic québécois francophone et d’un flic ontarien anglophone qui doivent collaborer sur une affaire. Certains Buddy cop ont voulu changer un peu la formule, par exemple en mettant comme partenaire un flic et un chien, Sylvester Stallone a fait équipe avec sa mère dans Arrête ou ma mère va tirer ! et Whoopi Goldberg a fait équipe avec un dinosaure dans l’affreux Theodore Rex. Le genre a été parodié par Last action hero et Showtime ce dernier a d’ailleurs Eddie Murphy dans le rôle principal. Dernièrement il y a eu les 21(et 22) Jump street qui ont revivifié le Buddy cop.

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Clichés :

Père de Famille/Célibataire tombeur:

Parmi les innombrables différences entre les deux héros celle-ci est très utilisée. Souvent un flic, généralement celui qui suit les règles et est conformiste, est un père de famille modèle et un papa poule. Le rebelle, lui est un célibataire endurci et un séducteur qui passe de femmes en femmes, fréquente les boites de strip-tease et les prostituées. L’exemple le plus parlant de ce cliché est Bad Boys où Mike Lowry est un riche célibataire qui couche avec tout se qui bouge et Marcus un père de famille. Lorsqu’ils doivent échanger leurs identités pour les besoins de l’enquête cela crée des situations cocasses. Dans le 2 Mike sort même avec la soeur de Marcus, ce qui agace ce dernier. On  voit ce cliché aussi dans les 3 premiers Arme fatale, d’ailleurs dans le 3, Riggs (Mel Gibson) tourne autour de la fille de Roger, ce qui là encore crée des frictions entre les deux héros. Ce cliché est évité dans l’Arme fatale 4 où Riggs a sa propre femme, qui est même enceinte.

 

Blanc et noir :

Comme dit plus haut les héros d’un Buddy cop sont souvent de races différentes, ces races sont souvent  la blanche et la noire, sans doute car elles offrent un plus grand contraste et que ce sont les deux ethnies les plus importantes des U.S.A.  La plupart du temps le blanc sera le flic « sérieux » qui suit les règles et le noir le rebelle qui les transgresse. On le voit dans 48 hrs et Le Flic de Beverly hills. Ce cliché est subverti dans L’Arme Fatale où le noir est le flic conformiste et le blanc est l’iconoclaste. Il est évité dans Bad Boys où les deux héros sont noirs et dans Rush Hour où l’un est asiatique l’autre noir.

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Courses poursuites, voitures et immeubles qui explosent :

L’un des intérêts du genre. Ces films sont des films d’action, ils doivent être spectaculaires et même l’être excessivement si possible. Les flics et les méchants ont la gâchette facile, ça tire de partout, les voitures explosent sans raison. Les courses poursuites en voiture sont particulièrement importantes, elles se font sur l’autoroute et finissent par un immense carambolage.

Buddy Cops movie montage! from Brutzelpretzel on Vimeo.

Sauter d’une voiture en marche pour atterrir sur une autre, en pleine autoroute:

C’est quelque chose que le héros fait très souvent dans ces films lors d’une course poursuite. C’est généralement le fait du flic rebelle et casse-cou, pendant que l’autre tient le volant .

Le capitaine de police noir constamment en colère:

Cliché très présent dans les films d’action des années 80-90 tous sous-genre confondus. L’idée était de respecter les quotas, d’avoir l’air progressiste(c’est Hollywood après tout) et de donner au perso noir un certain statut pour éviter le cliché du noir servile. Nos héros ont fait beaucoup de dégâts en ville avec toutes ces explosions et ils n’ont même pas arrêter les coupables, ils se font donc souvent remonter les bretelles par leur capitaine qui a « le maire sur le dos ». Le rebelle y est habitué, pour le « sage » c’est la première fois. On le voit dès le début du Flic de Beverly Hills. Ce cliché est subverti dans Bad Boys où le commissaire s’énerve et engueule les héros mais est blanc.

Donne-moi ta plaque et ton arme :

A force d’être sur la corde raide le rebelle, voire les deux flics s’entendront dire ça par leur commissaire. On leur retire l’enquête mais ils la poursuivront quand même et comme ils la résoudront, ils récupéreront leurs plaques.

Narcotrafiquants :

Ils sont très souvent les méchants d’un Buddy cop. Dans les années 80, l’époque de naissance de ce sous-genre, c’était original car les grands narcotrafiquants faisaient leur apparition et cela permettait d’éviter les sempiternels psychopathes ou braqueurs de banque. Ce cliché est évité dans l’Arme fatale 3 et 4 où les méchants sont respectivement des trafiquants d’armes et d’être humains.

Méchants étrangers:

Souvent dans le Buddy cop les méchants seront étrangers qu’on pense aux sud-africains de L’Arme fatale 2, aux triades chinoises de L’Arme fatale 4 ou à Foucher de Bad Boys qui est français. Les étrangers ont toujours l’air plus méchant, surtout avec leurs accents. L’accent afrikaner a l’air particulièrement diabolique.

Le méchant est toujours tué :

Un méchant de Buddy cop n’est jamais mis sous les verrous, il sera toujours tué par le héros (généralement le rebelle) après une impressionnante fusillade finale.

J’ai buté des dizaines de gars et ça me fait ni chaud ni froid:

Les héros de Buddy cop tuent de nombreuses personnes au cours de leurs aventures et ils ne semblent pas en être traumatisés, souvent ils plaisantent même sur ce sujet. Alors que dans la réalité de nombreux policiers ou militaires vous diront que c’est toujours un choc d’avoir à tuer quelqu’un. Cette attitude tient plus du sociopathe qu’autre chose. Il faut reconnaître que c’est aussi une nécessité car le genre doit avoir beaucoup d’action, de fusillades et en même temps garder un ton léger. En plus cette posture rend les héros « cools ». Ce cliché est présent dans toutes les films de la saga L’Arme fatale mais il est subverti dans le 3ème opus où Roger est traumatisé d’avoir eu à tuer un adolescent, une connaissance de son fils qui plus est.

Un monde d’hommes:

Les femmes ont peu d’importance dans ce genre qui s’adresse à un public masculin et traite d’amitié entre hommes. La femme est éventuellement présente dans le « romantic subplot »( intrigue romantique secondaire). Elle sera tuée/kidnappée/prise en otage   par le méchant cela rend l’opposition avec le héros plus personnelle.

Phrase badass après avoir tué quelqu’un:

C’était très pratiqué dans les années 80 (moins maintenant) cela rend les persos « cool ». Quand c’est mal fait c’est très « malaisant » comme on dit, bien placé ça ajoute un petit plus. Un exemple célèbre est celui de la fin de L’Arme fatale 2  où Roger tient en joue le trafiquant de drogue/diplomate sud africain qui lui montre ses papiers et dit « immunité diplomatique » Roger lui tire dans la tête et dit « elle vient d’être retirée ».

Vampires

Les vampires sont des créatures issues du folklore d’Europe de l’est. Ils sont entrés dans l’inconscient occidental au XIXème siècle avec le roman The Vampyre de John Polidori mais surtout grâce à Dracula de Bram Stoker écrit en 1897. Le cinéma s’empare du mythe dès 1922 avec Nosferatu de F.W Murnau. Il y eu ensuite Dracula en 1931 avec Bela Lugosi qui reprendra le role dans de nombreux films. Il est celui qui invente l’image de Dracula et par extension celle du vampire telle qu’elle existe aujourd’hui. Il y a dans les années 50-60 les Dracula de la Hammer avec Christopher Lee. Ensuite il y a eu de très nombreux films et séries comme Blade, Vampire Diaries, Buffy contre les vampires, True Blood, Blacula, Entretien avec un vampire, Van Helsing, La Reine des damnés, Dracula 2000, la saga Twilight etc…Les vampires sont des créatures se nourrissant de sang et vivant la nuit. Ils paraissent de prime abord normaux, inspirent confiance et ne révèlent leur nature qu’au moment de vous mordre. Ce sont des représentations de la passion et du désir, ils ont un grand sex-appeal. Avec toutes ces caractéristiques il était inévitable qu’ils fascinent.

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Clichés:

Suave, élégant, raffiné:

Les vampires le sont souvent au cinéma. Cela met en avant leur nature manipulatrice. Il y a aussi contraste entre leurs mœurs civilisées d’esthète et leur nature profonde d’ animal sanguinaire. Ce cliché est évité dans 30 jours de nuits où les vampires sont juste de répugnantes créatures sauvages. Dans une moindre mesure le cliché est aussi évité dans Buffy contre les vampires, où les vampires agissent comme des gens lambda et ne sont pas particulièrement raffinés, ainsi on ne sait jamais vraiment qui est un vampire, le « camouflage » est plus efficace.

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Sex bomb:

Comme dit plus haut les vampires ont un immense sex appeal, ils envoutent ainsi les gens du sexe opposé et les mordent plus facilement. Ces créatures de la nuit sont une métaphore du désir sexuel .  L’acte de mordre une personne dans le cou et d’aspirer son sang est en un sens éminemment sexuel, dans Dracula de Bram Stoker lorsque le personnage éponyme mord Mina il est sous-entendu qu’elle a un orgasme.  Les  vampires d’Entretien avec un vampire ont été joués par  les très beaux Brad Pitt et Tom Cruise. Les fiancées de Dracula dans Bram Stocker’s Dracula de F.F Coppola ont été joué par des mannequins. Il y a bien sur Edward Cullen de Twilight qui a fait de Robert Pattinson un sex symbol. De nombreux films érotiques et pornographiques mettent en scène des vampires, le thème des vampires lesbiennes est très populaire. C’est un aspect que reprennent quasiment toutes les oeuvres mettant en scène des vampires. Ce cliché est évité encore une fois dans 30 jours de nuit. On peut aussi noter que dans le roman Dracula le personnage éponyme n’a rien de séduisant, contrairement aux interprétations de Béla Lugosi et Christopher Lee, l’aspect sexuel est pris en charge par ses fiancées.

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Le vampire végétarien:

Il y a très souvent dans ces films, un vampire gentil, qui a une conscience, il refuse de tuer des humains innocents et préfère boire du sang animal ou autre. On le voit dans Entretien avec un vampire où Louis regrette d’être devenu un vampire, résiste à ses pulsions et refuse de boire du sang humain, préférant le sang de rat. Dans Buffy contre les vampires Angel est  victime d’une malédiction qui lui a rendu son âme et il ne peut plus se résoudre a tuer des innocents. Edward Cullen et sa famille ne tuent pas les humains non plus.  Ce cliché est assez récent il est là pour humaniser les vampires et (à la base) surprendre le public en lui montrant un vampire qui n’est pas un monstre. Souvent le vampire végétarien est opposé à un vampire plus classique, Louis est opposé à Lestat, Angel à Spike(et à lui-même sans son âme : Angelus).

Histoire d’amour vampirique:

Dans le film de vampire il y a souvent une histoire d’amour impossible ente une humaine et un vampire. Ce cliché à été crée pour faire autre chose que de l’horreur avec les vampires et parce que le public adore les histoires d’amour impossibles. En effet le « romantic subplot » (intrigue secondaire romantique) est une figure imposée à Hollywood, de plus les vampires étant des créatures sexuelles il y a un lien. Ce cliché est basé sur un autre qui veut que les femmes aiment les hommes dangereux, les fameux « Bad boys », c’est pour ça que ces histoires mettent  toujours en scène une humaine et un vampire et jamais une femme vampire avec un humain. L’humaine dans ces histoires est souvent tentée de devenir vampire pour être avec son bien-aimé pour toujours mais le vampire refuse de lui infliger cette malédiction. Ces histoires finissent souvent mal soit l’humaine tue le vampire, soit elle en devient un. l’aspect romantique a pris de plus en plus de place ces dernières décennies jusqu’à presque supplanter les vampires terrifiants. Cette formule a fait le succès de la saga Twilight. Comme exemple il y a l’histoire entre Buffy et Angel que Buffy envoie finalement en enfer. Dans son Bram stocker’s Dracula Coppola qui prétend pourtant faire une adaptation fidèle du roman rajoute une histoire d’amour entre Mina et Dracula qui n’existe pas dans l’oeuvre originale. Mina demande à être mordue et après maintes hésitations Dracula accepte.  Van Helsing l’enlève à Dracula et la convainc, avant que sa transformation ne soit complète, de faire ce qu’il faut. Elle enfonce un pieu dans le cœur de Dracula et le décapite. Cet aspect a été mis en avant la chanson du film s’appelle Love song for a vampire. Ce cliché est évité dans Entretien avec un vampire où il n’y a pas d’histoire d’amour de cet ordre.

Found Footage

Les films de found footage sont des films de fiction tournés de telle manière qu’on croit que ce sont de véritables enregistrements de caméra retrouvés après un évènement tragique. C’est une façon de créer une illusion de réalisme, found footage veut d’ailleurs dire « enregistrements trouvés ». En de nombreuses occasions les gens y ont cru à fond. Même s’il a été utilisé (rarement) dans d’autres genres, il est lié au film d’horreur. Ces films se sont multipliés dans les années 2000 grâce au succès du Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez en 1999, on le voit avec la série des Paranormal Activity. Mais le concept remonte aux années 80 notamment à un film célèbre Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato.

CLICHES:

L’ambitieuse:

Dans le found footage, le problème est de justifier le fait que les gens continuent à filmer alors qu’ils sont dans une situation où ils risquent la mort. On a alors inventé la figure, essentiellement féminine, de l’ambitieuse. Une femme qui est là pour son travail de journaliste ou de documentariste et tient à tout filmer malgré le massacre qu’il y a autour d’elle, elle s’en réjouit presque car ce qu’elle filme est un incroyable scoop et fera qu’elle deviendra une grande journaliste/réalisatrice. Dans Le Projet Blair Witch c’est Heather qui veut absolument faire un documentaire sur la sorcière de Blair. A mesure qu’elle et son équipe s’enfoncent dans la forêt, qu’il arrive des choses de plus en plus étranges et que ses collègues disparaissent, elle tient à continuer de filmer. Angela, l’héroïne de Rec est dans la même démarche, comme elle est journaliste, elle ordonne à son cameraman de tout filmer quoiqu’il arrive. Sa phrase fétiche est  » Pablo gràbalo todo… por tu puta madre! ». C’est à dire « Pablo, enregistre tout …au nom de ta pute de mère ».(le « por tu puta madre » est sans doute juste une expression censée souligner l’importance d’une tâche à accomplir un peu comme « sur la tête de ta mère » chez nous pour les serments).Ce type de personnage meurt, tué par son ambition dévorante. Il est intéressant cependant de noter que dans Cannibal Holocaust ce rôle était jouer par un homme.

Eteignez cette p***** de caméra! :

Dans ces films il y a toujours un personnage pour s’agacer du fait que quelqu’un filme tout alors que la situation est tragique(ce qui est quand même assez compréhensible). Il peut même en venir aux mains et tenter de détruire la caméra.

Elle est bien utile finalement cette caméra :

La caméra se révèle avoir une utilité, lorsque les personnages sont dans le noir, ils peuvent utiliser la lumière de la caméra ou encore la vision nocturne. Cet aspect montre que la caméra sert l’histoire et n’est pas qu’un gimmick. De plus cela peut créer un crescendo dans la tension, dans Rec on a d’abord de la luminosité normale, ensuite on ne voit plus qu’avec la lumière de la caméra, puis en vision infrarouge.

Plus de batterie :

C’est généralement dans les moments où la caméra est indispensable pour y voir quelque chose qu’elle n’ a plus de batterie.

On filme, on filme… mais on ne voit rien :

Souvent le monstre des films found footage est invisible, ou on n’en voit qu’un bout ici et là, ce qui est paradoxal pour un genre qui insiste sur l’enregistrement visuel. C’est un tropisme hitchcockien qui veut qu’une menace invisible soit plus impressionnante. « Less is more » dit le proverbe. Cannibal Holocaust évite ce cliché et montre tout un tas d’horreurs à l’écran.

Les enregistrements du passé :

Souvent on montrera des enregistrements d’évènements antérieurs à l’histoire, ce qui expliquera mieux celle-ci, ce passé est particulièrement important dans Gallows, Cloverfield et Unfriended .

Nouvelles technologies :

Plutôt qu’utilisé l’inévitable caméra certains found footage veulent innover. Unfriended utilise les webcams et Jeruzalem les lunettes Google.

Fin Tragique:

Beaucoup de found footage ont ce genre de fin. Cela vient du fait que si on a trouvé l’enregistrement qui trainait, ça veut dire que le propriétaire est mort.

C’est une histoire vraie, si si je vous assure :

C’est la promotion qu’ont utilisé beaucoup de films found footage, ça a fait le succès de Blair Witch par exemple. Les gens étaient persuadés que c’était un vrai enregistrement. D’ailleurs il est écrit au début du film que c’est l’enregistrement d’une équipe qui avait disparu en 1994. Cela a causé des problèmes au réalisateur de Cannibal Holocaust qui a été arrêté pour meurtre par la justice italienne, en effet les gens ont cru que les acteurs s’étaient réellement fait manger. Il avait demander à ces derniers de disparaître de la circulation après le tournage pour augmenter l’effet de réel. Deodato a dû démontrer que les bandes vidéos étaient fausses, et apparaître avec les acteurs à la télévision pour prouver qu’ils étaient en vie.

Follow the leader :

A Hollywood (et ailleurs) dès qu’un type de film a du succès, beaucoup de gens se mettent à le copier c’est ce qu’on appelle le « follow the leader ». C’est ce qui est arrivé avec le found footage. Après Blair Witch, tout film d’horreur se devait d’être un found footage même si ça n’était pas prévu au départ et que ça n’amenait rien à l’histoire. Tout cela a crée une « found footage fatigue », c’est à dire que les gens en ont marre de ce genre et qu’il a mauvaise réputation.

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Le Slasher

Le slasher est un sous-genre du film d’horreur. Il raconte l’histoire de tueurs en séries qui étripent de jolies adolescentes aux mœurs légères . C’est un mélange parfait de sexe et de gore, en effet en anglais, « to slash » veut dire couper. Les tueurs, quand ce ne sont pas carrément des créatures fantastiques, semblent souvent surhumains et ont une grande force. Les scènes de meurtres doivent être particulièrement spectaculaires c’est tout l’intérêt de ces films. A la fin il y aura toujours une survivante au massacre, la « final girl », qui vaincra le tueur.

Certains font remonter les origines de ce genre à Psychose d’Hitchcock ou à Peeping Tom de Michael Powell. Le véritable premier slasher est Black Christmas, film de 1974 qui raconte l’histoire d’un groupe d’étudiantes qui passent la nuit de noël dans une maison, elles reçoivent des appels anonymes étranges et menaçants. Elles finissent par comprendre  qu’ils viennent de l’intérieur et se font tuer une par une.

La même année sort Massacre à la tronçonneuse. Le chef d’oeuvre du genre est Halloween (1978) de John Carpenter. Vendredi 13 de Sean Cunninghamsorti 2 ans plus tard, surfe sur la vague. Dans la deuxième moitié des années 80 sort la franchise Freddy Krueger, et dans les années 90  Scream  déconstruit le genre.

Final Girl:

C’est l’héroïne du slasher, celle qui survit et doit affronter le tueur. C’est toujours une fille, elle est vierge, ne prend pas de drogue, ne fume pas et ne boit pas contrairement à ses amis qui se feront tuer. On a vu en ce cliché une réaction aux excès des sixties et de l’idéologie « sex, drug and rock’n’roll ». Cela fait du slasher un lointain descendant des « moralités »( pièces de théâtre moralisatrices du Moyen-Âge), c’est une histoire où le bon comportement est récompensé et le mauvais puni. Cet archétype est un mélange de conservatisme et de progressisme, en effet la final girl est une « bonne fille », mais c’est aussi une femme d’action qui se sauve elle même et n’attend pas qu’un homme la sauve. exemples: Laurie Strode (Halloween) Jessica Bradford(Black Christmas), Nancy Thompson( Les griffes de la nuit), Sidney Prescott (Scream) , elle évite cependant le cliché car elle a des relations sexuelles et survit.

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La police arrive trop tard:

Dans un slasher les forces de l’ordre sont toujours complètement inutiles ou incompétentes. Et de façon très réaliste, c’est une frêle adolescente qui met fin au massacre, là  où des professionnels chevronnés ont échoué.

 

Le noir meurt en premier:

Cliché très présent dans les années 80 dans le cinéma d’horreur, et cette époque est l’âge d’or du slasher. Il s’agissait pour les studios de respecter les quotas tout en faisant en sorte que le personnage noir ne prenne pas trop de place, de peur qu’il ne fasse baisser les recettes.

 

Le tueur surhumain:

Les tueurs de slashers sont durs à éliminer, ils ne ressentent rien lorsqu’ils prennent des coups, les coups de poignard ou les balles ne les tuent pas, ils doivent être décapités ou explosés. Cet aspect est poussé à son extrême avec Michael Myers, le tueur d’Halloween, qui au cours de la saga prendra des balles dans la tête, sera brûlé, décapité, électrocuté mais survivra toujours. Jason Voorhees, lui, se prendra carrément des déchets nucléaires dessus mais n’en mourra pas.

Cela vient du fait qu’un méchant surhumain est plus impressionnant et intéressant, mais aussi du fait des suites. Beaucoup de ces tueurs étaient censés tout simplement mourir,mais quand le premier film à eu du succès il a fallu faire une suite et donc le « ressusciter » et ce à chaque fois. On le voit dans le fait que beaucoup de franchises ont eu plusieurs films vendus comme étant le « chapitre final ». On peut noter que les tueurs de Scream subvertissent cette convention, ils trébuchent, se prennent des coups  et se font mal assez souvent. De plus ils meurent et ne reviennent pas, dans chaque suite un autre psychopathe réutilise le masque Ghostface.

Un masque cool:

Le tueur de Slasher en a souvent un, on le voit avec le masque de Micheal Myers, le Ghostface de Scream, le masque de Hockey de Jason ou encore le masque de leatherface de Massacre à la tronçonneuse fait de peau humaine. Cela permet de mieux « marketer » le film et de rendre le tueur plus menaçant.

 

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Sexe = mort:

Si un ado a une relation sexuelle dans  un slasher, il est sûr de mourir.

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Je reviendrais:

Il est bien évident que le perso qui dit ça dans un slasher ne reviendra pas.

Ma voiture me hait:

Si un perso est poursuivi par le tueur, mais arrive à atteindre sa voiture, elle ne démarrera pas.

 

Mort atroce, sanglante et humiliante:

tout l’interêt du genre.

Misogynie meurtrière:

Les tueurs de slasher en veulent particulièrement aux femmes. Ils tuent les hommes bien évidemment, et ils en tuent généralement plus que les femmes. Cependant les meurtres d’hommes sont rapides, ceux des femmes sont plus longs, plus gores, plus élaborés.

La « bimbo »:

Personnage à la sexualité particulièrement libérée, souvent la meilleure amie de la final girl à  qui elle sert de contrepoids. Elle a généralement une fin ignominieuse. Elle est toujours blonde.

Adolescence fêtarde:

Selon les slashers, l’adolescence n’est qu’une série de grosses fêtes où il y a énormément de sexe, des drogues dures à profusion et des alcools forts en veux-tu, en voilà. Cela permet de jouer sur deux tableaux: donner des sueurs froides aux adultes et du wish-fulfillment aux ados.

 

Darker, edgier:

Lorsqu’un slasher a une suite, il doit aller dans le toujours plus, un plus grand body count, plus de gore, des meurtres plus spéctaculaires, plus de sexe etc…

Chute non providentielle:

Lorsqu’une jeune fille est poursuivie par le tueur, elle va souvent choisir ce moment là pour se viander. Cela permet de créer du suspense.

Scream queen:

le cri d’horreur féminin est indispensable au slasher.

Cours donc, moi je marche:

Lorsque le tueur poursuit une victime souvent elle court alors que lui marche, mais il arrive toujours à la rattraper. Là encore les tueurs de Scream sont différents, ils courent et galèrent pour rattraper leurs victimes.

Pas tout à fait mort :

C’est souvent le cas du tueur à la fin d’un slasher.

T’as pas entendu quelque chose ? :

Une jeune fille dit cela alors qu’elle embrasse ou fait l’amour avec son copain. Lui, trop occupé, répond que ce n’est sûrement rien. Évidemment, ça finit mal pour eux.

Excuse freudienne:

Les tueurs ont souvent eu un malheur qui leur arrivé dans l’enfance et qui explique pourquoi ils sont comme ça. Jason était rejeté à cause de sa laideur et on l’a laissé se noyer. Freddy est issu du viol de sa mère par une centaine de psychopathes. Il est passé de familles d’accueil en familles d’accueil où on l’a maltraité et violé. Billy Loomis a vu ses parents divorcer à cause de la mère de Sidney.

En théorie ce cliché est là pour donner de l’épaisseur au personnage, mais c’est souvent assez mal fait. Un cas intéressant est celui de Michael Myers, dans le film original de 1978, Myers n’a aucune excuse, il fait le mal parce qu’il est profondément mauvais. Dans le remake de Rob Zombie, il  grandit dans une famille pauvre, sa mère est strip-teaseuse, il est harcelé à l’école, son beau-père handicapé abuse de lui. C’est très caricatural et cela le rend moins effrayant.

Ce cliché est subverti dans Scream 3 où le tueur explique que c’est la faute de sa mère qui l’a abandonné s’il est tueur et Sidney lui répond qu’elle en a marre de ce genre d’excuse, qu’il est devenu un tueur parce qu’il l’a choisi et qu’il serait temps qu’il prenne ses « put**** de responsabilités ». Ceci dit il y a une certaine vérité dans cette idée, les psychopathes ont souvent eu des enfances terribles.