Les meilleurs films de Pâques

Le week-end de Pâques est enfin arrivé, pendant ces trois jours de repos vous pouvez en profiter pour regarder des films de saison. Voilà une petite sélection des meilleurs.

 

Les films de Pâques ne sont pas un sous-genre aussi établi que les films de Noël, ils ne sont même pas vraiment un sous-genre en soit, on trouve pèle-mêle des péplums bibliques, des films d’animation et des films familiaux.

Hop

Ce film d’animation de 2010 raconte la vie de Hop, un lapin que son père forme pour prendre un jour sa place de lapin de Pâques et ainsi distribuer des œufs en chocolat aux enfants. Hop ne veut pas de ce destin tout tracé et désire être une star du rock. Ce film reprend le procédé de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en faisant interagir des acteurs en chair et en os et des personnages animés. Un divertissement pour toute la famille.

Joyeuses Pâques

Ce film de Georges Lautner mettant en vedette Jean-Paul Belmondo dans la peau de Stéphane Margelle, un industriel séducteur. Sophie, la femme de Margelle profite des vacances de Pâques pour partir deux semaines au soleil. Margelle en profite lui aussi… pour ramener chez lui une jolie jeune fille, Julie. Hors, il y a une grève surprise et l’avion de Sophie n’a pu décoller, elle rentre donc à l’improviste. Stéphane fait passer Julie pour sa fille cachée. De ce mensonge va en découler d’autres et Stéphane va s’empêtrer d’avantage. Ce film est un bel hommage au théâtre de Boulevard.

Easter Parade

Une bonne vieille comédie musicale hollywoodienne de l’âge d’or du cinéma américain avec Fred Astaire et Judy Garland. Que demander de plus ? Astaire joue un danseur en froid avec sa petite-amie et partenaire de danse, il doit vite trouver une remplaçante pour le spectacle de Pâques.

Jésus de Nazareth

Une mini-série réalisée par Franco Zeffirelli qui raconte la vie de Jésus-Christ, de sa naissance à sa résurrection. En tout, la mini-série dure plus de 6 heures et demi. Il y a une belle reconstitution de la Judée du 1er siècle avec des dizaines de milliers de figurants et un casting de stars. Le Pape lui-même a soutenu la production dans son allocution de Pâques. La mini-série a été diffusée aux alentours de la fête et a été un immense succès.

 

Oscars 2019 : le palmarès

Cette nuit a eu lieu la 91ème cérémonie des oscars. Les résultats correspondent  aux prédictions. Nous allons les regarder de plus près.

Rétrospective

Le film Green Book a remporté l’oscar du meilleur film, c’était un favori, il avait obtenu 10 nominations tout comme La Favorite. Le film a en tout obtenu trois statuettes : Marhershala Ali a obtenu l’oscar du meilleur second rôle et Peter Farrelly et Brian Curry celui du meilleur scénario original.

Rami Malek qui interprète Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody a obtenu l’oscar du meilleur acteur. L’oscar de la meilleur actrice est allé à Olivia Coleman pour son rôle de la reine Anne dans La Favorite. Alfonso Cuaron repart avec l’oscar du meilleur réalisateur pour Roma. Blackklansman obtient l’oscar du meilleur scénario adapté.

Gagnants et perdants

La Favorite est le grand perdant de ces oscars 2019 avec un seul oscar pour dix nominations. Vice et A star is born ont aussi eu de nombreuses déceptions. Les gagnants sont Green book et Bohemian Rhapsody.

Un palmarès qui n’est pas surprenant

Les grands gagnants de ces oscars sont des biopics dramatiques c’est-à-dire des oscar baits parfaits. On appelle « oscar bait », des films conçus pour obtenir des oscars et pour ça, les biopics sont parfaits. Il faut aussi aborder des thèmes tragiques comme l’holocauste, l’esclavage, la ségrégation, l’homophobie. Il est important que l’acteur se transforme pour le rôle. Une maladie incurable est un plus. Le film doit être académique et ne pas trop innover formellement, il faut aussi une narration linéaire qui soit immédiatement compréhensible

Green book et Bohemian rhapsody correspondent à cette description, Le premier raconte la tournée que le pianiste noir Don Shirley a fait à travers le sud ségregationniste  des Etats-Unis en 1962 , le second raconte la carrière de Freddie Mecury chanteur homosexuel mort du sida. Je ne dis pas que ces films sont mauvais, Green Book que j’ai vu est excellent et mérite son titre, mais il correspond aussi à ce que veux l’académie.

On peut voir que sur les 4 oscars décernés à des acteurs, 3 sont pour des rôles de personnes ayant existé.

Si La Favorite est le grand perdant  de ces oscars, c’est parce que c’est un film un peu plus expérimental, moins accessible avec beaucoup de symbolisme. La fin est particulièrement difficile à saisir. De plus, il n’y a pas vraiment de « héros », le spectateur ne peut soutenir aucun des personnages. Il n’y a aucun « bon sentiment » ou rédemption finale, aucun thème grave, bref, ce film n’était pas fait pour les oscars.

 

Science-fiction

La science-fiction est un genre littéraire et cinématographique. Elle consiste à raconter des fictions reposant sur des progrès scientifiques et techniques obtenus dans un futur plus ou moins lointain, ou techniquement impossibles. Le premier récit de science-fiction est Histoire véritable  de Lucien de Samosate,  écrit au IIème siècle après Jésus-Christ. Il raconte l’histoire d’un voyage à travers l’espace, sur d’autres planètes. Au XVIème siècle, Thomas More écrit Utopie. Au XVIIe siècle est publié Histoire comique des Etats et Empire de la Lune et du Soleil, écrit par Cyrano de Bergerac.  En 1818, c’est Mary Shelley qui crée le nouveau Prométhée avec son Frankenstein. Au milieu du XIXème siècle,  l’oeuvre de Jules Verne crée la science-fiction moderne. Entre les années 1920 et 1950, la science-fiction littéraire connait son âge d’or grâce à des auteurs américains comme Isaac Asimov ou Arthur C Clarke. C’est aussi à cette époque qu’elle sort du ghetto de la littérature populaire et est jugée à sa juste valeur par les critiques.

 

Au cinéma, la science-fiction naît grâce à Georges Mélies, qui, en 1902, réalise le célèbre Voyage dans la Lune, premier film du genre, il en fera d’autres comme Le Voyage à travers l’impossible ou 20 000 lieues sous les mers. En 1927, Fritz Lang sort son chef d’oeuvre, Metropolis, qui est le seul film inscrit au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco.  C’est une dystopie futuriste dans lequel une grande zone urbaine est divisée en 2 : une ville haute où  la bourgeoisie et toute la « bonne société » vit dans l’oisiveté et le luxe, et une ville basse où les prolétaires qui travaillent et font fonctionner l’ensemble, sont opprimés. Ce film a influencé tous les films de science-fiction qui l’ont suivi, il invente les voitures volantes, un androïde (qui est l’image la plus célèbre du film et dont le design inspirera C-3P0) et plein d’autres choses.téléchargement (1).jpg

bladerunner-metropolis-300x248.jpg(comparaison Métropolis et Blade Runner)

Dès  années 30 aux années 50, à part quelques adaptations de Jules Verne, comme le 20 000 lieues sous les mers de Disney ou les différentes adaptations de Docteur Jekyll et Mr Hyde , la science-fiction reste reléguée aux films de série B et autres serials. En 1968, sort 2001, l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick qui l’adapte d’Arthur C Clarke. Et là, on peut dire qu’on est loin de la série B, c’est un film intellectuel, presque philosophique. Le segment le plus célèbre du film, et aussi le plus « accessible », est celui de Hal, l’intelligence artificielle qui « se révolte » contre les humains. Ce fut un grand succès public et critique, ça reste un film qui a une immense influence.

Le genre explose dans les années 70, les films de science-fiction sont à la mode, cela tient sans doute au fait que l’homme ait enfin marché sur la lune en juillet 1969.  Soleil vert est réalisé en  1973, la même année sort Westworld de Micheal Crichton, grand auteur de techno-thriller qui adapte son premier roman (le film inspirera la célèbre série d’H.B.O). Mais il y a surtout  Star wars, qui bat tous les records lors de sa sortie en 1977, et fait de la science-fiction l’un des genres les plus rentables, ce qui n’était pas forcément le cas avant. Elle prend  ainsi la place du western qui a disparu il y a peu. C’est un peu Buzz qui remplace Woody. La science-fiction avait, au prix de dures luttes, gagné le prestige, elle a désormais l’argent.  D’autant que la même année sort Rencontres du troisième type, qui est aussi un grand succès public. Cette veine continue au tournant des années 80 avec Alien, Blade Runner, E.T l’extra-terrestre (qui bat le record de Star wars) et Terminator. A la même époque cependant, plusieurs  films à gros budget sont de terribles échecs, dans ces films on compte entre autres : Dune, Flash Gordon  et 2010, la suite de 2001. C’est la fin d’un certain type de science-fiction au cinéma, une science-fiction un peu intello, faite d’adaptations des grands auteurs de l’âge d’or. Les studios préféreront désormais faire de la science-fiction se concentrant sur l’action et pouvant s’adapter au cahier des charges d’un blockbuster. Cette tendance s’accentue dans les années 90 avec Terminator 2, Total Recall, Matrix, Independence Day, Deep Impact, Armageddon ou Jurassic Park. Les effets spéciaux prennent une grande importance et se perfectionnent notamment grâce à ILM (Industrial Light and Magic), la société de George Lucas. Cela se poursuit dans les années 2000 notamment avec les films de super-héros. La seule nouveauté des années 2010 est la création du film dystopique pour jeune adulte. Ces films mettent en scène de jeunes héros féminins dans une société post-apocalyptique affreuse et qui doivent se battre pour survire, dans ce sous-genre il y a Hunger Games, Divergente  ou La 5ème vague. En 2013, est sorti l’ovni Cloud Atlas qui est différent de tout ce qui a été fait et n’est pas vraiment classable,  il ressemble un peu à 2001, ç’aurait pu être le retour de la science-fiction intello mais le film fut un échec commercial.

 

Clichés:

L’Intelligence artificielle maléfique:

Dans les films de science-fiction, l’intelligence artificielle ne reste jamais amicale très longtemps, l’exemple le plus célèbre de ce cliché est Hal dans 2001. Il décide de tuer un par un les astronautes de la mission spatiale car il a découvert qu’ils veulent le débrancher depuis qu’il a fait une erreur dans ses calculs. Un autre exemple est celui du docteur Octopus dans Spider-man 2 , ses tentacules électroniques intelligentes prennent le contrôle de son esprit.

Il y a évidemment Skynet dans la saga Terminator, un super ordinateur qui finit par réduire l’humanité en esclavage. Ce cliché est évité dans AI intelligence artificielle, où David Swinton, l’enfant androïde ne cherche qu’a aimer et être aimé. Ce cliché existe par que l’intelligence artificielle fait peur et aussi, plus prosaïquement, pour qu’il y ait une histoire.

Plot twist! C’est en fait un robot (ou un clone)! :

Un personnage secondaire accompagne notre héros dans ses aventures, et tout d’un coup, on découvre que c’est un robot ou, plus rarement, un clone. Cela crée une surprise qui peut être efficace, même si ce procédé a tellement été utilisé qu’on s’y attend presque. Il est très présent dans la franchise Alien. Dans le premier volet, Ash, le scientifique du vaisseau, se révèle être un androïde. Dans Alien Resurrection, Annalee Call se révèle être une « synthétique », une sorte de machine, et c’est paradoxalement le plus humain des personnages du film. On découvre aussi que Ripley est en fait un clone de Ripley. Dans The Island, les personnages découvrent qu’ils sont les clones de gens très malades, ils ont été  créés pour transplanter leurs organes sains sur les originaux. Du clonage thérapeutique en gros.

Aliens homogènes:

Les aliens, dans ces films sont toujours très homogènes, ils n’ont qu’une seule culture, une seule langue, une seule tenue/armure, voire un seul métier. Tous les predators sont chasseurs, sans exception, on se demande qui a créé leur technologie avancée s’il n’y a pas de scientifiques chez eux. Tous les klingons, dans Star trek, parlent la même langue (le klingon, imaginez une langue qui serait « le terrien ») et sont tous des guerriers.

Chez les aliens, il n’y a pas de pays, pas de différentes cultures, de différents dirigeants, de différents systèmes politiques et pas de conflits intraplanétaires.  Le climat et le paysage est aussi le même sur toute la planète, par exemple Tatooine est une planète totalement désertique, tout comme Arrakis dans Dune (même les œuvres intellos et complexes utilisent cette facilité), Pandora est uniquement une immense jungle. Tout cela est sans doute fait dans un souci de simplicité, mais ça reste assez ridicule.

Tentacules! :

Cliché très à la mode dans les années 90, à cette époque, et encore en partie aujourd’hui, tout alien qui se respectait devait avoir des tentacules. Ce cliché à été créé pour s’éloigner d’un autre, (c’est tout le cycle des clichés, je ferais un article dessus un jour) celui des kitschissimes petits verts/gris aux gros yeux, tels qu’aperçus à Roswell. Cela commence dès 79 avec les xénomorphes d’Alien , l’exemple le plus célèbre, c’est les aliens d’Independence day. On peut aussi citer le film Arrival.

Extra-terrestres plus grands, plus forts et en avance technologiquement:

C’est ainsi que sont les aliens dans ces films bien souvent. Ils ont aussi des pouvoirs magiques comme la télékinésie ou la télépathie. Par exemple les aliens d’Independence day pratiquent la télépathie, ils donnent ainsi leur plan de conquête au président des USA (ce qui est un peu débile mais bon). Ils peuvent aussi déstabiliser et rendre fou.

Ce cliché est là pour rendre ces aliens particulièrement imposants, le méchant d’une histoire doit être impressionnant. En effet, les aliens sont ainsi uniquement lorsqu’ils sont méchants, quand ils sont gentils ils peuvent être plus petits et plus fragiles que les humains comme E.T. Celui-ci aurait pourtant très bien pu ressembler à un predator et être très gentil, cela aurait appris aux enfants à ne juger les gens sur les apparences , enfin pour ce que j’en dis… Quand au côté technologiquement supérieur, c’est assez logique puisqu’ils arrivent à faire des voyages spatiaux de je ne sais combien d’années lumières et nous non.

Combat entre un petit et un gros vaisseau spatial:

Grand cliché de ce cinéma,  présent dans presque tous les Star wars et les Star trek. C’est le combat de David contre Goliath version science fiction. C’est, une histoire que le public adore depuis la Bible. Très souvent c’est bien sûr le petit qui gagne, sauf dans la toute première scène du premier Star wars justement.

Explosions faisant du bruit lors des combats spatiaux:

On le sait tous désormais, les explosions dans l’espace ne font pas de bruits mais c’est tellement plus marrant avec, vous imaginez une bataille de Star wars dans le quasi-silence ?

Corporatocratie :

La corporatocratie est un régime ou une grande entreprise privée dirige un territoire donné, un pays ,une ville, le monde ou alors s’approprie un domaine qui ne devrait appartenir qu’à l’Etat comme l’armée, la police, la législation, l’éducation, les prisons etc. Ce concept est très présent dans les films de science fiction dystopiques, en effet la recherche de profits fait rarement bon ménage avec le bien commun.

Ces films sont des critiques du néolibéralisme et des dérégulations massives qui ont eu lieu depuis les années 80 dans les pays occidentaux. Les gouvernements ont abdiqué certains de leurs pouvoirs pour les laisser aux entreprises privées, les USA ont même utilisé des entreprises de mercenaires pour faire le sale boulot en Irak à leur place, ils ont aussi des prisons privées.

L’exemple le plus célèbre de ce cliché est Robocop où l’entreprise Omni Consumer Products s’est vu confier le contrôle de la police de Détroit par le maire qui l’a privatisé. Weyland-Yutani joue ce rôle dans la franchise Alien, elle essaie toujours de récupérer un specimen d’ Alien vivant et se fiche de la sécurité l’équipage. Il y a aussi la Umbrella corporation dans Wall-E. Ces grandes entreprises sont toujours maléfiques.

Quelle différence entre une machine et un homme, qu’est-ce qui nous rend humains?

Thème rebattu de nombreux films de science fiction, le plus célèbre exemple étant Blade runner , au final on ne sait même pas si Deckart est un replicant ou pas. Ceci dit Ridley Scott a affirmé qu’il en était un. D’autres films reprennent ce cliché AI intelligence artificielle, Robocop, I, robot etc.

Jouer à Dieu

C’est ce que font beaucoup de scientifiques dans les films de science fiction. Ils ne s’intéressent qu’aux pouvoirs de la science sans se préoccuper de l’éthique, pour reprendre les mots de Ian Malcolm, ils se préoccupent de savoir ce qu’ils peuvent faire et non de savoir s’ils en ont le droit. Ce sont des savants fous . Ce thème est présent depuis Frankenstein, et il n’a cessé d’imprégner le genre depuis. Les scientifiques sont punis de leurs méfaits et la nature reprend ses droits. C’est tout le thème de Jurassic Park.

 

Pedophilie et Hollywood: Un secret bien caché

Un article un peu différent aujourd’hui, il ne concernera pas les clichés cinématographiques. En parlant de clichés justement, si on a tous en tête l’image d’Épinal du producteur libidineux réclamant des faveurs sexuelles à la jeune et jolie actrice en échange d’un rôle, on sait moins que ce genre de propositions est aussi très courant lorsque des enfants sont concernés. Après le scandale de l’affaire Weinstein, l’actrice Evan Rachel Wood a dit que le prochain grand scandale d’Hollywood serait la pédophilie. Elijah Wood, qui a joué Frodon dans Le Seigneur des anneaux, a déclaré que la pédophilie était partout à Hollywood et que plus jeune, certains producteurs lui ont fait des propositions.

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La réalisatrice Amy Berg a réalisé un documentaire sur le sujet appelé An Open Secret, où elle interroge d’anciennes victimes. Beaucoup de noms sont donnés notamment celui du réalisateur des X-Men, Bryan Singer, qui inviterait des jeunes garçons aux fêtes qu’il donne dans sa villa. Lui et plusieurs de ses amis les feraient boire et les violeraient. L’un de ces garçons, Micheal Egan, a porté plainte. Singer est aussi l’ami de deux pédophiles condamnés : Marc Collins Rector (qui a été condamné pour avoir violé Egan) et Brian Peck. Habitués des fêtes de Singer, ils étaient aussi du milieu, Rector dirigeait un studio et Peck était un « acting coach » : il coachait les enfants acteurs pour Disney Channel et Nickelodeon. Disney a réengagé Peck dès sa sortie de prison. On voit dans ce docu des parents qui ont plus ou moins vendu leurs enfants à un producteur en échange d’un bon rôle et de la fortune qui va avec. Amy Berg a eu beaucoup de mal à faire sortir ce film qui a été refusé par tous les distributeurs. Il a aussi été boycotté par les médias (aux Etats-unis, les grandes chaînes de télés sont liées aux studios d’Hollywood, la chaîne ABC appartient à Disney, Fox news à la Twentieth Century Fox, NBC appartient à Universal, CNN appartient à la Warner etc.) qui ont refusé d’en parler. Pourtant, son film précédant, Délivrez-nous du mal, sur la pédophilie dans l’Eglise catholique, a été largement diffusé et nommé au oscars.

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Bryan Singer et Micheal Egan lors de la fameuse fête en 1999

Historiquement, il y a eu plusieurs cas de pédophilie. Dans les années 30, l’enfant star Shirley Temple, faisait des essais à la M.G.M pour avoir le rôle de Dorothy dans Le Magicien d’Oz. Le producteur Arthur Freed lui aurait demander de venir dans son bureau, et une fois seuls, il aurait sorti son sexe devant elle, la petite fille de douze ans aurait rit, et Freed, en colère, l’aurait fait sortir. Toujours durant le tournage du Magicien d’Oz, Judy Garland, qui a du coup obtenu le rôle de Dorothy, subissait des attouchements de la part du président du studio Louis B Mayer, qui, pour lui montrer que son chant (le film est une comédie musicale) devait sortir du cœur, lui indiquait l’endroit avec ses mains, et donc lui palpait le sein. Garland a dit plus tard qu’elle était contente de que son chant ne doive pas venir de plus bas. Dans les années 70, il y a eu l’affaire Polanski. En 1992, Woody Allen épouse la fille adoptive de sa compagne, dont il a pris des photos érotiques quand elle avait 15 ans. Enfin, dernièrement, il y a eu l’affaire Kevin Spacey, qui a touché un enfant de 14 ans lors d’une soirée.

Film d’espionnage

Le cinéma d’espionnage naît à l’air du muet,un peu avant la première guerre. Il s’inspire de la littérature d’invasion, un genre littéraire anglais très populaire entre 1871 et 1914. Les Anglais avaient été impressionnés par la victoire-éclaire des allemands durant la guerre franco-prussienne de 1870, de plus ils voyaient le Second Reich concurrencer l’Angleterre dans tous les domaines : militaire, économique, scientifique, coloniale, maritime etc. Ces romans racontent l’invasion brutale du Royaume-Uni par l’Allemagne. Cette idée a fini par tellement terrifier les anglais, que le gouvernement a créé le MI6 et le MI5 pour les rassurer.

Le genre décolle réellement au cinéma dans les années 20-30. En 1928, Fritz Lang sort Les Espions, il contient ce qui deviendra des clichés, car beaucoup d’autres réalisateurs réutiliseront ses idées : un méchant mégalomane cherchant à conquérir le monde et qui possède un quartier général secret ultra moderne, un agent secret dont on ne connait que le numéro, une belle espionne russe etc. mais n’allons pas trop vite, nous verrons tout cela plus tard. Alfred Hitchcock a fait beaucoup pour popularisé le genre avec L’Homme qui en savait trop (1934), l’excellent Les 39 marches (1935), Sabotage (1937) et Une femme disparaît (1938).

Avec la guerre froide, le genre atteint le sommet de sa popularité. Il y a, dès 1946, Les Enchaînés d’Alfred Hitchcock, Un américain bien tranquille en 1958, La Mort aux trousses encore d’Hitchcock en 1959. 1962 est une grande année, puisque sortent deux classiques, The Manchurian candidate et James Bond contre Dr. No, premier d’une longue série d’adaptations des romans de Ian Fleming.

Si les films avec 007 sont peu réalistes et fantaisistes (et le seront de plus en plus avec le temps), les adaptations des romans de John Le Carré comme L’Espion qui venait du froid (1965) ou MI5 demande protection montrent une image plus réaliste et plus dure de la vie d’espion, loin du glamour et des gadgets. En effet Le Carré est un ancien espion lui-même. Depuis, le genre est tiraillé entre ces deux tendances. Dans les années 2000, la veine réaliste semble l’emporter, on le voit avec Syriana, la saga Jason Bourne, James Bond lui-même s’est mis au réalisme et a mis ses gadgets les plus fous au placard dans les films avec Daniel Craig. Il faut dire que les films fantaisistes ont été parodiés et moqués dans Austin Powers, Spy, OSS 117 ou Johnny English. La veine fantaisiste fait un timide retour via des films comme les deux Kingsman ou The Man from U.N.C.L.E.

L’espion ultra-classe:

Un espion de film doit être ultra-viril, mais en même temps suave. Il est toujours charmeur, très bien élevé, il a un langage châtier, c’est un véritable gentleman. Il a un goût sûr pour les cocktails ou les bonnes bouteilles, particulièrement les bouteilles de whisky. Il va très souvent à des réceptions huppées rencontrer le méchant et l’espionner, il doit donc y être crédible. Il est toujours en costard cravate ou nœud pap’ taillés sur mesures, même au milieu de la jungle amazonienne. Il les enlèvera occasionnellement pour montrer ses tablettes de chocolats. Il porte très souvent des lunettes de soleil. Comme exemples de ce cliche, il y a la totalité des James Bond, The Man from U.N.C.L.E, ou Chapeau melon et bottes de cuir. Le principal contre exemple est Alec Leamas, héros de L’Espion qui venait du froid. Kingsman caricature ce cliché et le pousse jusqu’à l’absurde. Ceci dit, c’est le seul exemple où le cliché est justifié, car la couverture de l’agence de renseignement est d’être un tailleur.

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Les Gadgets :

Les films d’espionnage, particulièrement depuis James Bond, sont célèbres pour leurs gadgets. La plupart sont complètements fantaisistes comme la cornemuse lance-flamme du Monde ne suffit pas , je ne vois pas l’utilité d’un tel objet, est-ce que ne serait pas un peu suspect de voir 007 s’amener dans le repaire du méchant OKLM avec une cornemuse ? Il y a aussi la cape d’invisibilité pour voiture dans Meurs un autre jour, sérieusement, c’est censé être James Bond ou Harry Potter ? En gadgets plus réalistes et utiles, il y a la bague avec caméra intégrée, on peut filmer incognito. Il y a le petit flingue caché dans la manche, les fausses empreintes digitales, les lunettes rayons x etc.

Le méchant étranger et défiguré

Le méchant d’un film d’espionnage est souvent étranger, ça se justifie par le fait qu’il menace le pays du héros, donc il ne pas va s’en prendre au sien. Durant la guerre froide, les russes étaient des méchants de choix. Ceci dit il n’est pas rare que les méchants veuillent s’attaquer au monde entier donc… Toujours est-il que le fait qu’il soit étranger lui donnera un accent terrifiant. Il est souvent défiguré comme Le Chiffre dans Casino Royal ou Raoul Silva ou encore Blofeld. Le méchant des 39 marches est étranger (on ne sait pas de quel pays il est) et s’il n’est pas défiguré, il lui manque un doigt.

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Les hommes de main :

Le méchant aura toujours autour de lui des hommes de main imposants, d’une grande force physique, mais pas d’une grande intelligence, certains sont carrément muets. Ils s’en prennent au héros et l’écrasent de leur force, heureusement, comme il est le plus malin, il finira par s’en sortir. Le plus célèbre de ces personnage est Jaws, appelé ainsi à cause de ses dents de fer qui brisent tout.

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La jolie fille:

C’est le « love-interest » du héros. Elle toujours très belle mais pas toujours très intelligente, elle résiste à notre agent au début et finit par céder. Elle est kidnappée par le méchant et sera sauvée par son amant.

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L’espionne russe:

L’espionne russe est la femme fatale du film d’espionnage, elle est ultra-sexy, intelligente mais aussi dangereuse et sans scrupule. Elle entretient une relation ambiguë avec le héros, elle le séduit pour obtenir des informations. Ce cliché semble venir d’un fantasme, bien occidental, qui veut que le KGB soit rempli de belles filles, grandes, blondes aux yeux bleus et à fortes poitrines, qui couchent avec des agents et des hauts dignitaires étrangers pour obtenir des renseignements. On voit des exemples de ce clichés avec : Anna Amasova et Tatiana Romanova dans Bons baisers de Russie, Natalya Simoniva dans Goldeneye , Evelyn Salt dans Salt et Dominika Egorova dans Red Sparrow. Ce cliché est évité dans Ninotchka , le personnage éponyme n’a rien de sexy ou de séducteur, c’est au contraire une femme très froide, frigide on pourrait dire, et c’est elle qui sera séduite et se retournera contre son pays.

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Le Monologue où le méchant explique son plan :

Le méchant, avant de tuer l’espion qu’il tient à sa merci, lui raconte par le menu son plan pour conquérir le monde/détruire (insérer pays)/ se faire plein de sous etc. Au lieu de tuer le mec qui l’a fait galérer, il écoute son narcissisme et veut que son ennemi admette son génie. Ce cliché ayant été trop moqué, il est devenu rare.

Agent-double:

C’est un cliché des films d’espionnage un peu plus réaliste, où il y a toujours un infiltré parmi les gentils. Ce procédé est utilisé pour créer des plots twists et autres coups de théâtre.

Moralité trouble:

Un autre cliché du film d’espionnage réaliste, où il n’y a pas le manichéisme des films fantaisistes. Les espions sont des gens profondément malheureux, car il doivent faire des choix difficiles, mentir à leurs proches, commettre des assassinats etc. Ils utilisent des procédés tellement douteux qu’ils se demandent ce qui les différencie vraiment des méchants qu’ils combattent , au fond c’est peut-être eux les méchants. C’est le thème central de Munich.

Le quartier général du méchant:

C’est un immense complexe, bien caché, sur une île, sous la mer, sous la terre etc. C’est un lieu bien protéger, il y a des centaines de garde, il est à la pointe de la technologie, le méchant a, lui aussi, tout un tas de gadgets. Le lieu sera détruit durant la bataille finale contre le héros.

Frenemy:

La conversation entre le héros et le méchant est toujours cordiale, ils discutent de façon civilisée autour d’un thé ou d’un repas avant d’aller se tuer l’un, l’autre. Ce cliché est particulièrement présent dans les James Bond avec Roger Moore.